0 3 minutes 6 ans

Les enseignants de l’école primaire et secondaire décrètent trois jours sans enseignements sur toute l’étendue de la province du Sud-Kivu pour réclamer leurs droits. C’est une indication de Roger Matabaro, secrétaire provincial du Syndicat des enseignants du Congo, Syeco.

Au cours d’une interview accordée à un reporter de la radio Sauti ya Mashariki ce jeudi 11 octobre, au bureau de la société civile, le secrétaire provincial du Syndicat des enseignants du Congo fait savoir qu’à partir de la date d’aujourd’hui, jeudi 11 au 13 octobre, les enseignants du Sud-Kivu décrètent trois jours sans enseignement sur toute l’étendue de la province.

Selon lui, les enseignants du Sud-Kivu fustigent le non-respect de l’accord qui avait été signé entre l’Intersyndicale des enseignants du Congo et le gouvernement congolais autour de la majoration de vingt-cinq mille francs, au taux de 1.420 francs congolais le dollar américains, sur le salaire mensuel des enseignants.

« En 2017, précisément le 2 septembre, le gouvernement de la Rdc s’est réuni avec l’Intersyndicale des enseignants au niveau de Kinshasa. Il en est sorti un protocole d’accord dans lequel ils se sont convenus de payer vingt-cinq mille franc « Np » sur plus de cent quarante mille, en attendant qu’on fasse un contrôle pour payer les autres. Ils se sont aussi convenus de donner la paie complémentaire du mois d’août et de septembre à raison de vingt-cinq mille francs par mois, puis d’y ajouter cinq mille aux mois de novembre et de décembre. Le gouvernement n’a payé que les vingt-cinq mille du mois d’août, et les trente-cinq mille autres n’ont jamais été payés, jusqu’aujourd’hui. Ils s’étaient convenus pour payer au taux budgétaire qui était de mille quatre-cents vingt-cinq à cette époque, mais rien n’a été respecté », a renchéri notre source.

Pour ce qui est de leur programme, les enseignants étaient ce jeudi au gouvernorat pour y déposer leur mémorandum. Quelques sources indiquent qu’ils se sont entretenus avec le chef de l’exécutif provincial. Demain, vendredi 12 septembre, les enseignants se dirigeront vers la Banque centrale du Congo pour dire « non » aux retraits intempestifs de leur salaire.

Pour rappel, les enseignants de la Rdc perçoivent leur salaire dérisoire, qui ne leur permet pas de subvenir valablement à leur besoin. Il est donc important que le gouvernement fasse de son mieux afin de réhabiliter les enseignants dans leurs droits.

  • Christian Kika

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *