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La liste définitive des candidats à l’élection présidentielle publiée par la Commission électorale nationale indépendante en Rd Congo (Ceni) met une seconde fois à mal la position de la femme. Un seul nom de femme y figure, presque comme en 2011 : aucune femme n’avait alors osé se présenter.
Au cours des élections de 2006, à divers échelons, les femmes congolaises avaient manifesté un certain intérêt en concourant avec les
hommes pour occuper des postes de décision dans la nation. Bien que le résultat ne fût pas assez satisfaisant, les slogans parité homme femme, égalité des chances, fifty-fifty, émancipation, se sont succédé juste à l’époque que l’ambiance de la marche mondiale pour
la femme se faisait encore sentir dans la ville de Bukavu. En 2006, quatre femmes fortes s’étaient sans complexe aucun  montrées
déterminées en se portant candidates à la présidence de la République. Cette ambition manifeste de participer activement à la gestion
de la chose publique avait été saluée et encouragée par plusieurs réseaux féministes et par les organisations soucieuses de casser les
obstacles visant à écarter la femme de la gestion de la société congolaise. Par la suite de cette prise de conscience de la femme, les congolaises se sont absentées à la présidentielle de 2011, ce qui était un mauvais indicateur par rapport à la constitution congolaise. Pour les élections du 23 décembre 2018, la femme politique, qui se trouvait dans une mauvaise passe après la publication de la liste provisoire
des candidats à la présidence de la République, s’est relevée en arrachant une place en dernière minute. Une femme, après requête au
niveau de la cour constitutionnelle, Marie-Josée Ikofo s’est vue réhabilitée à sa place d’unique candidate à la présidence de la République,
occupant le n°3, qui était celui de Joseph Kabila lors des joutes électorales de l’année 2011, à la Ceni.

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