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Aucun acteur politique en Rd Congo n’a trouvé mieux de joindre, dans son alliance, la seule femme postulante à l’élection présidentielle, Ikofu Mputa Mpunga Marie-José. Et pourtant, la liste publiée par la Commission électorale indépendante, Ceni, n’a retenu que celle-là. Les acteurs politiques scellent des alliances politiques. Ils ne consultent pas non plus leur base respective lorsqu’il faut se partager des postes de responsabilité. Seul du moment où ils ne sont pas satisfaits par tel ou tel autre choix qu’ils brandissent la volonté de la base. Il est vrai que si la base était consultée, peut-être la femme aurait-elle été retenue comme la seule candidate de l’opposition. Malheureusement, il a suffi qu’un institut américaine de sondage, une structure que d’aucuns congolais ne connaissaient avant de suivre sur la Radio France internationale qu’une fourchette, un échantillon de congolais

a été consulté de manière aléatoire et le résultat donnait, Félix Tshisekedi en tête et Vital Kamerhe comme son poursuivant direct. Ce sondage est chaque fois brandi comme la vraie image des intentions de vote des Rd Congolais. Une analyse que nous estimons ne mérite pas autant de crédit que lui porte. Les spécialistes de la question congolaise ne peuvent en aucun moment dresser une analyse assez nette et tranchée du genre. Le vote en rd Congo est lié à la dispersion géographique. Des candidats sont d’abord populaires en fonction de leur «géo-appartenance». Félix Tshisekedi, un enfant du Royaume Luba-Kasayi, est archi-populaire dans cette contrée. Il est capable de battre tous les non-originaires du Kasai qui s’aventureraient à tenter de lui manger la vedette dans ce fief. Il bénéficie du nom de son père Etienne Tshisekedi et se présente aujourd’hui comme un véritable challenger devant tous les candidats à la présidentielle. Il compte en premier lieu sur cette base. Et si redevabilité il y a ou il y aura, le premier bénéficiaire de l’action de Félix une fois au pouvoir, reste visiblement son « solis ». Il en de même pour Vital Kamehe qui reste incontestablement un tenor politique originaire de la partie orientale de la Rd Congo. Son parler a fait de lui un homme, le seul à ce niveau, capable de s’exprimer aussi aisément dans les quatre langues vernaculaires de la Rd Congo. Kamerhe a enraciné sa popularité dans la partie Est de la Rd Congo lors de la guerre de Rassemblement congolais pour la démocratie, Rcd. Il s’était aligné comme un pacificateur qui calmait les ardeurs guerrières et bellicistes des uns et des autres. Et il s’est arrogé comme le véritable porte-parole de Joseph Kabila. Fatiguée par des guerres incessantes, la population de la partie orientale de la Rd Congo s’est accrochée à cet homme de paix. Vital Kamerhe, en fin politicien, comprend par la suite que le régime de Joseph Kabila est en train de faire la part belle à l’armée de Paul Kagame. Il quitte ou il est poussé à quitter le Pprd. Encore  une fois, Vital Kamerhe est porté en héros sur le fonds baptismaux de l’Orient congolais. Il reste très fort dans cette partie et est capable de mettre en difficulté tout candidat qui ne pas originaire de la partie Est de la Rd Congo. Même le candidat du Fronc commun pour le Congo, Fcc, l’honorable Emmanuel Shadari ne fait pas le poids devant cet ex-président de l’Assemblée nationale. Il en est de même pour Fayulu et Matungulu et aussi Adolph Muzito dans leur fief du Bandundu. Ces descendants d’Antoine Gizenga, « l’Immortel »ne paient pas de mine dans leur fief. Personne ne peut les battre sur ce terrain. Et leur alliance à Genève pour éjecter de la course les deux challengers portés à la tête du sondage, est un témoignage éloquent. Alors qu’on attendait aucun de Matungulu ou de Fayulu, ces deux se sont ligués et le résultat est connu. Disons que ces candidats se par tagent cependant la ville de Kinshasa. Fayulu pour le droit de sol et ses engagements dans les marches pour réclamer le respect de la Constitution et l’organisation des élections en 2016 ; Kamerhe pour son verbe facile et ses tacts imprévisibles et plusieurs fois justifiés ; Tshisekedi pour l’honneur de son père. Mais la redevabilité sociale est-elle au rendezvous dans le chef de ces prétendants ? Tout porte à croire que la femme n’est pas encore sur la  sellette des programmes de ces présidentiables. Aucun programme ne tire du lot le rôle que va jouer la femme dans tous ces programmes.

La Rédaction

2 commentaires sur « Redevabilité socio-politique »

  1. Mise à part la possibilité de frauder les élections, c’est entre Félix Tshisekedi et Martin Fayulu qu’il y aurait un président élu, mais hélas, le régime est encore fort pour frauder et se maintenir à tous prix.
    Le favori serait Martin Fayulu, le populaire c’est Tshisekedi… Let and see…

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