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Renforcement des capacités et sensibilisation des membres de la Société civile et des journalistes de «Le
Souverain Libre» sur la loi électorale et l’implication de la Société civile dans la réussite du processus électoral au Sud-Kivu.

Ce qui précède est le thème de la session de formation organisé par le journal Le Souverain Libre ce jeudi 15
novembre 2018 à l’hôtel Belvédère, sur avenue Patrice Emery Lumumba, en commune d’Ibanda. La première journée s’est essentiellement focalisée sur les innovations liées au calendrier et à la loi électorale. Le facilitateur, Pius Bikungu,
chargé de la formation électorale à la Commission électorale, nationale et indépendante, Ceni, dans son exposé, a beaucoup insisté sur la sensibilisation électorale et la manière dont se dérouleront les scrutins le 23 décembre prochain.
Aussi, il a parlé sur un cas de figure de l’attribution des sièges après détermination du seuil légal de représentativité
sur tout le territoire national. Le deuxième module a porté sur le journalisme sensible aux conflits.
Quel apport de la Société civile et des journalistes ? Ici, le paneliste, le Dr Pacifique Muliri, a touché entre autres à trois points, tels que «dire sans nuire», «informer sans choquer» et «annoncer sans juger». L’expression « journalisme
sensible aux conflits » est née de la volonté de certains journalistes de ne pas se contenter de couvrir les guerres et les autres crises sociopolitiques, mais surtout de contribuer à les prévenir.
Etre un journaliste sensible aux conflits, c’est être un journaliste qui milite en faveur de la paix. Dr Muliri a insisté sur une citation d’une journaliste allemande, Sandra Vanedig. Celle-ci comparant le journaliste à un médecin.
« Il voit des symptômes et essaie de procéder à un diagnostic. Avec son thermomètre, il prend la température
et alerte en cas de forte «fièvre sociale». » Son rôle ne doit pas être seulement de guérir, mais surtout de prévenir, de conseiller, d’éduquer, d’orienter et de rassurer le patient, qu’est le consommateur de l’information. Ainsi,
pratiquement toutes les sociétés ont-elles développé leur façon de régler leurs conflits sans violences.
Le plus souvent, la communauté donne à une personne impartiale, un sage du village, un juge ou un tribunal international, et à l’autorité, de trouver une solution aux conflits. Ce facilitateur a précisé que la décision est respectée par tout le monde. De nombreux professionnels, tels les conseillers, les leaders de communauté, les
diplomates, les négociateurs et les scientifiques ont, à cette fin, exercé des études approfondies pour trouver
la meilleure façon de mettre fin à un conflit violent. La société civile doit être l’intermédiaire entre la Commission
électorale nationale indépendante (Ceni), les partis politiques et la communauté. C’est, entre autres, le rôle que doit jouir la société civile dans le processus électoral. Cette précision de taille est d’Adrien Zawadi, acteur de la société civile et membre du mouvement citoyen. Dans son exposé, Adrien Zawadi a rappelé que la société civile doit être la sentinelle de la crédibilité, de la transparence et de la liberté de caractère de la démocratie du processus. Pour lui, la société civile est la protectrice, la sécurisatrice du processus, mais aussi l’accompagnatrice et l’encadreur des élus
après les élections. Les participants, quant à eux, ont déclaré être satisfaits, et pensent qu’il est d’importance capitale,
que d’organiser de pareilles formations, puis qu’elles aident les acteurs de la société à reprendre conscience et à revenir à l’ordre en exerçant les tâches qui sont les leurs.
Le troisième module de l’activité a porté sur l’information électorale et la sécurité des journalistes en période de crise politique et sécuritaire.
Les deux facilitateurs du jour ont placé un accent particulier sur le comportement que doit adopter tout journaliste avant, pendant et après la période électorale. De commun accord, il est ressorti qu’il est impérieux qu’un message à
caractère haineux ou tribal ne soit prononcé en aucun cas, afin de ne pas nuire, ni de toucher à la sensibilité d’une tierce personne. C’est sur des promesses fermes, que les participants à l’activité ont promis de procéder à la restitution des enseignements reçus.

Anne Mushigo

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