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Le rendez-vous tant attendu, et pressenti comme hypothétique par la population congolaise est devenu une réalité. Le dimanche, 30 décembre 2018, le peuple congolais a inscrit une page historique en élisant ses députés nationaux et provinciaux et également
son président sur toute l’étendue de la république excepté Butembo et Beni dans le Nord-Kivu et, Yumbi dans la province de Maindombe.

La république démocratique du Congo vient d’inscrire une page de son histoire. Le différend qui a longtemps fait l’objet d’incompréhension et de conflit entre les acteurs politiques les composantes de la société civile et autres vient d’être réglé. Les élections ont été organisées. Pour accéder dans le bureau de vote, il faut être muni de la carte d’électeur. Les témoins, les observateurs et les journalistes devraient se munir de leur accréditation pour accéder dans une salle de vote. Que des doutes avant la tenue des scrutins…
L’organisation des élections en Rd Congo était au centre des discussions. Qu’il soit au niveu du parlement ou de la population,
personne ne pourrait croire à la tenue des élections au pays. Seul Joseph Kabila, président sortant et qui a pris la charge de financer
les élections, détenait véritable la réponse à ce sujet.
Cette situation a amené les opposants congolais, les organisations de défense des droits humains à crier haut et fort pour demander
à la Commission électorale nationale indépendante, Ceni, de donner de lumière par rapport à la garantie liée au respect du calendrier
électoral. Bref, la tenue du scrutin. De plus, un autre problème : la machine à voter. Cet outil mis en jeu par la Ceni a été contesté
d’abord par l’opposition avant d’être accepté sous réserve. Ensuite, les acteurs de la société civile étaient divisés là-dessus. Les
uns donnaient, sans hésitations, leur accord pour l’utilisation de la machine, au moment de vote, tandis que, les autres rejetaient catégoriquement la machine.
Finalement la Ceni a fini par imposer aux électeurs congolais l’usage de la machine à voter. En date du 4 avril 2018, Norbet Kantintima,
vice-président de la Ceni avait procédé à la présentation de la machine à voter à la presse de Bukavu. C’était en présence de Claude Nyamugabo, Gouverneur de la province du Sud-Kivu et de Louis-Second Karawa, général de la police. Cette cérémonie se déroulait
dans la salle des réunions de la Ceni. A ces assises, Kantintima a expliqué le sens de la machine à voter, ses composantes, la procédure de
vote et celle de dépouillement. Kantintima devait convaincre la population du Sud-Kivu à accepter la machine à voter, qualifiée de «
machine à tricher et à voler ». Enfin un consensus a été trouvé entre les acteurs politiques et la Ceni. Les opposants congolais, la
commission nationale épiscopale, Cenco avaient exigé que la machine puisse être utilisée comme une imprimante, c’est-à-dire une
fois le vote terminé, les membres du bureau en présence des témoins et des observateurs devraient procéder au comptage manuel pour
plus de crédibilité. Les opposants avaient accepté la machine, car selon eux, le gouvernement en connivence avec la Ceni n’avaient
pas l’intention d’organiser les différents scrutins prévus le 23 décembre. Les électeurs retrouvent la joie de se choisir leurs dirigeants
Aux environs de six heures, les électeurs se sont rendus très tôt le matin pour s’acquitter de leur devoir civique. Au centre de vote
de Nidunga situé dans la commune d’Ibanda, au quartier Ndendere sur avenue Route d’Uvira un electeur se dit satisfait de constater
que la Ceni tient le vote tant attendu par la population congolaise depuis 2016. Pour lui, c’est quelque chose à féliciter, malgré
les différents problèmes qui ont caractérisé la centrale électorale. Il exige, par ailleurs, que la crédibilité des résultats puisse animer
les acteurs de la Ceni.

Christian Kika

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