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Soixante jeunes de moins de 30 ans comptent sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication pour mieux lutter contre les violences sexuelles. C’est au cours d’un hackathon organisé par l’Internews du jeudi 7 au vendredi 8 mars 2019, à l’Institut Français de Bukavu sur l’avenue Lumumba dans la commune d’Ibanda.

Ces jeunes se subdivisent en 10 groupes qui concourent pour la création des logiciels et des applications pour mieux lutter contre les violences sexuelles et promouvoir les droits à la sécurité
des femmes. Les 3 premiers au classement de ces 10 groupes sont primés. Le premier groupe gagne 500 dollars américains, le deuxième 350 dollars et le troisième 150 dollars. Tous j ont passé la nuit du 7 au 8 mars dans les installations de l’Institut Français pour prouver leur détermination
dans cette lutte.
Le taux de participation féminine est de 45 pour cent, dans ce marathon des hackeurs. Il s’agit de 27
dames parmi les 60 participants. Selon la subdivision des groupes, il y avait 4 dames parmi les 17 concourants dans les trois premiers groupes à la tête du classement. Le premier groupe gagnant était composé de 6 personnes dont 2 femmes. Le deuxième groupe de 5 personnes dont une femme, et le troisième groupe de 6 personnes dont une femme également. « Je me sens très heureuse et très satisfaite que notre projet soit retenu. C’est une grande satisfaction et une grande opportunité pour limiter et dénoncer les violences sexuelles. Notre projet est intitulé Amkeni qui signifie « Réveillez vous ». Il est destiné à dénoncer les violences faites à la femme au
moyen d’un téléphone. Vous pouvez utiliser notre application avec un smart phone ou un petit code
USSD comme orange Money en choisissant la langue ou le dialecte », se réjouit l’une de ces femmes concourantes, Nadège Chidobo. Elle déclare dédier d’abord ce prix à son groupe lauréat et ensuite à toutes les femmes et filles qui ont été violées dans la Rd Congo en général et celles de l’Est du pays en particulier. « J’aimerai que cette application soit vulgarisée pour que toutes les
femmes sachent l’utiliser et dénoncer ce mal », souhaite-t-elle. Pour le directeur pays de l’Internews,
Karim Bernard-Dende, les jeunes cherchent des solutions qui limitent et préviennent les violences
sexuelles, à travers la programmation des alertes. Ils prouvent leur engagement à l’égard de ces femmes violées car l’effort qu’ils ont fourni a impressionné le jury et surtout en se décidant de passer leur nuit à l’institut Français.
Ce hackathon s’est fait avec l’appui de l’union Européenne au secteur des medias et aux organisations de défense des Droits de l’Homme, la fondation Lumumba lab (Llab),l’association des Medias en ligne de la Rdc (Milrdc) et Internews en collaboration avec l’Institut Français de
Bukavu.

Joëlle Bufole

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