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Les agents de l’État habitant l’île d’Idjwi se plaignent d’être payés presqu’en plein air par manque d’infrastructures adéquats.

L’ambiance est la même sur l’île d’Idjwi à chaque fin du mois.

L’arrivée des agents payeurs de la banque TMB sur l’île suscite des agitations. Les petits commerçants se chargent de leur sécurité. Ils les accompagnent même au lieu de la paie, une salle de la paroisse catholique de Kashofu.

Les fenêtres de ce local restent largement ouvertes en plein air. Les salariés sont visiblement mal à l’aise.

Les marchands, les tenanciers des bistrots et éventuellement leurs époux.ses les attendent de pied ferme.

A la sortie, les agents de l’État, enseignants, militaires et policiers sont ainsi obligés de payer leurs dettes ou de remettre les rations alimentaires, séance tenante. Ces pratiques perturbent leurs budgets mensuels.

« Nous recevons un salaire de misère, mais ce dernier n’arrive même pas dans nos familles. Nous sommes obligés de nous acquitter de toutes nos dettes sur place », avoue et s’indigne une enseignante d’une école primaire.

Les policiers et les militaires demandent à l’État d’ériger des infrastructures où ils peuvent ; vite et bien, percevoir leurs soldes en toute sécurité.

« Nos femmes, nos maris et nos enfants viennent nous attendre devant la salle pour prendre nos salaires. Ils oublient même les petites dettes que nous contractons ci et là. » maugrée un policier.

Tous ces agents de l’Etat craignent indistinctement pour leur sécurité. Des personnes malintentionnées peuvent les visiter la nuit pour des sommes modiques qui ne couvrent malheureusement pas les besoins de leurs familles.

Ces faits ont été aussi évoqués par certains insulaires au cours d’un échange avec Adolphe Debaba, membre du club de lecture du journal le Souverain Libre sur certains numéros. Cette activité a eu lieu à Idjwi Sud, dans l’enceinte de la paroisse de Kashofu dans la chefferie Ntambuka.

Des insulaires lisent attentivement le nouveau numéro du journal

Le gouvernement devrait s’impliquer dans cette affaire fréquente dans quelques territoires du Sud-Kivu pour épargner les bénéficiaires des problèmes et conflits qui peuvent en résulter.

  • Arlette Boroto

 

 

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