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La saison sèche commence et inflige déjà le calvaire à certains habitants de Bukavu.

Dans plusieurs coins de la ville de Bukavu, l’ambiance est la même chaque matin.

Des femmes et des jeunes filles, surtout, se réveillent de bonne heure, vers 4 heures du matin,  et effectuent des tours pour chercher l’eau. Des hommes en uniforme et des enfants de la rue les harcèlent en cours de chemin. Des bousculades sont enregistrées aux points d’eau. Tout le monde veut puiser avant l’autre. Les parents doivent aller au travail et les enfants à l’école. Des bidons d’eau se cassent ou se perdent.

Pour Mama Safi, une dame croisée sur avenue Tanganyika à Nguba, cette situation est devenue une routine. Selon elle, le peu d’eau salée que Nguba reçoit de façon irrégulière en temps normal de la part de la régie de distribution d’eau , Regideso, n’arrive plus. Mais la regideso continue à envoyer chaque mois des factures. Ça fait quatre ans que les habitants de cette partie de la ville connaissent des difficultés liées à l’eau potable. Plusieurs femmes attrapent des infections à cause de la mauvaise qualité de l’eau qui coule rarement de leurs robinets. Cette eau provient de la rivière Ruzizi.

La ligue des consommateurs du congo kinshasa, licoski, mène des plaidoyers et la regideso ne réalise pas ses promesses d’améliorer la desserte et la qualité de son eau.

  • Arlette Boroto