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Les défenseurs des droits de l’homme au Sud Kivu ne sont pas satisfaits moins du rapport de l’évaluation de la mise en œuvre de la convention relative à l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard de la femme en Rd Congo. Ils l’avouent devant la presse le mercredi 10 juillet 2019 à Bukavu. L’Etat congolais affirme le contraire.

Des acteurs des droits de l’homme suivent de près l’actualité en Rd Congo et s’inquiètent de l’évaluation de la mise en œuvre de la convention relative à l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard de la femme.  C’est l’appréciation du comité Cdo-Cdf  le 9 juillet 2019 à Genève, sur base d’un rapport alternatif soumis par des organisations féminines de la société civile au niveau national, contrevérifié avec le rapport du haut-commissariat des nations unies au droit de l’homme à l’échelle mondiale.

Selon le vice-président de la commission provinciale de suivi de l’édit de protection des droits des défenseurs de l’homme et des journalistes au Sud Kivu, Justin Bahirwe, le gouvernement congolais parle des avancées significatives dans la lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre. La Rd Congo évoque notamment de la mise en place un plan d’action au niveau des Fardc, d’une petite évolution du nombre des femmes députées au sein de l’assemblée nationale. La police est suffisamment impliquée dans les questions de lutte contre les violences sexuelles.

Par contre, la société civile constate une régression. La loi électorale n’est pas révisée avec des discriminations positives pour les dames. Les partis politiques ne sont pas obligés d’aligner les femmes sur leurs listes électorales. Elles ne sont pas suffisamment impliquées dans les négociations de la paix.

Entretemps, le Protocole à la charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des femmes en Afrique dit Protocole de Maputo est au cœur des débats dans plusieurs organisations de la société civile. L’article 14 de cet instrument juridique régional autorise l’avortement médicalisé en cas d’agression sexuelle, de viol ou d’inceste et lorsqu’une grossesse met en danger la santé mentale ou physique de la mère et lorsqu’elle met en danger la vie de la mère ou du fœtus. Le rapport alternatif évoque aussi les questions relatives à la mise en place du fonds  au profit des victimes des violences sexuelles et d’un tribunal spécial  pour la RDC.

« Ce sont des régressions notées et contrairement au rapport du gouvernement, ce n’est pas le pourcentage attendu par rapport à la participation féminine auquel on est en train d’assister actuellement », conclut Justin Bahirwe.

  • Egide Kitumaini

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