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Le gouvernement provincial met la charge de la paie des enseignants non payés et nouvelles unités sur le dos des parents. Le processus de la gratuité de l’enseignement de base viole la constitution dans la province du Sud-Kivu.

Les syndicats des enseignants, les associations des parents d’élèves et les membres du gouvernement provincial se réunissent, le soir du vendredi 10 janvier 2020 et annoncent que les parents doivent payer des frais pour prendre en charge les enseignants non payés et nouvelles unités. L’arrêté du gouverneur de province formalisant cette mesure sera signé dès le début de la semaine prochaine courant du lundi 13 au samedi 18 janvier 2020.

Selon des sources syndicales, les contributions des parents oscilleraient entre 20 000 et 35 000 fc. Une révision à la hausse par rapport à  l’ancien arrêté du gouverneur qui fixait les frais à 6 800 fc pour les écoles qui ouvrent les humanités pédagogiques et 9 600 fc  pour celles à options techniques.

Les militants d’Amka Congo venaient de manifester pendant la journée contre la prime scolaire et pour la gratuité de l’enseignement de base. Ils scandaient l’article 43 de la constitution selon lequel l’école primaire est obligatoire et gratuite en Rd Congo.

« L’application de l’article 43 de notre constitution n’est plus à négocier. Nous avons longtemps milité pour mettre fin à la prime. Je n’accepterai jamais qu’elle soit ramené », avait prévenu le militant de ce collectif des mouvements citoyens, Remy Kasindi,  nerfs très tendus,  devant un conseiller du gouverneur au cabinet de Nyamoma.

Selon les manifestants, les syndicalistes des enseignants des écoles conventionnées, surtout  celles dites à forte motivation,  sont en train de pousser les autorités à signer des documents qui réinstaurent la prime. Les enseignants des écoles à forte motivation touchaient des centaines de dollars par mois.

 

Ishara Masirika

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