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Des enseignants, femmes allaitantes et hommes responsables de grande famille,  passent  la nuit à la belle étoile pour réclamer des meilleures conditions de travail.  

138, de 20  écoles primaires  de Kabare Nord viennent de passer la  nuit  du mardi  4 à  ce mercredi 5 Février 2020, en sit in devant le  bureau provincial du Service de contrôle et de paie des enseignants,   SECOPE.  Ils  y campent   depuis l’après-midi d’hier  mardi, après avoir déposé des copies de leur mémorandum au cabinet du gouverneur du Sud-Kivu et au siège de l’Assemblée provinciale.

Le SECOPE a fermé les portes vers 17 heures. Les manifestants ont décidé d’y passer la nuit, bravant les intempéries de la pluie et du froid. Selon eux, leurs écoles fonctionnent dans des conditions inhumaines depuis avril jusqu’en septembre 2019. Certains chefs d’établissements  concernés renseignent que  les listings de leurs écoles étaient  disponibles.  Ces listings reconnaissaient  tous les enseignants comme non payés avec  0 franc comme montant du salaire. Depuis septembre 2019 jusqu’à ce jour, ces curieux listings n’ont plus été disponibles, alors que la gratuité de l’enseignement primaire venait d’être déclarée.  Cependant, toutes leurs écoles primaires de Kabare Nord  figurent  dans la brochure reprenant tous les enseignants des écoles payées.

Le Directeur de l’Ecole Primaire Bugoma Miti et porte-parole des manifestants, Ciza Kahato, affirme  tous les documents qui  justifient  la légalité de leur revendication.   « Nous avons la brochure, les listings de depuis Avril qui justifient que nous sommes de NP, il y a la circulaire du directeur du SECOPE dans lequel il signale qu’on a plus un seul cas de non payé aux primaires, il y a également la circulaire du secrétaire général du 11 octobre 2019 demandant aux directeurs provinciaux de nous  mettre dans la paye. Le SECOPE n’a aucune conviction par apport à notre dossier car nous sommes ayant droit », déclare-t-il.

Une trentaine des femmes  dont sept allaitantes avec des  bébés aux seins comptent parmi les manifestants et ont passé la nuit à la belle étoile et sous la pluie. Des nourrissons se sont mis à tousser et ont attrapé la fièvre.  L’enseignante de l’école primaire  Mulangala, Chance Mwenyehari   fustige la vie qu’elles mènent durant cinq derniers mois. « Nous passerons autant de jours en sit jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée pour nos revendications », jure cette mère de famille.

Le directeur provincial intérimaire du SECOPE au Sud-Kivu,  Henri Mulimbanya, affirme que les pourparlers sont en cours depuis le matin de ce mercredi 5 février 2020 et la suite sera connue dans quelques heures.

Ishara Masirika    

 

 

 

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