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Aucun bateau ordinaire ni vedette rapide n’a quitté, ce lundi 9 mars 2020, les ports de Bukavu pour Goma. Les armateurs respectent le mot d’ordre de grève sèche lancé, depuis le vendredi 6 mars,  par l’Association des armateurs sur le lac Kivu (Assalak).

Les services maritimes traquent les quelques pirogues à rames ou motorisées qui tentent l’aventure. Des minibus et autres véhicules de transport en commun stationnent le long de la route menant à Kavumu et au-delà. Ils  crient Minova et Goma aux voyageurs pour le territoire de Kalehe et la province du Nord-Kivu.  Certains passagers doutent  de l’état de la route. D’autres regrettent de ne pas embarquer dans les bateaux avec un ticket minimal de 8 dollars, ou moins. Le prix du voyage Bukavu – Goma par voie terrestre ou route commence à 10 dollars.

Le secrétaire  de l’Assalak,  Prudent Mpama,  se dit consterné le silence  de l’autorité face à la grève des armateurs. « La grève va continuer jusqu’à ce que la taxe du permis de sortie de port soit revue à la baisse », signe-t-il, imperturbable.

Selon les armateurs rencontrés dans les ports de Bukavu, la taxe de permis de sortie vient de passer successivement, et deux temps,  de 10 à 30 et de 30 à 50 dollars américains. D’après eux, leurs collègues du lac Tanganyika observent aussi une grève sèche pour les mêmes raisons.

Ishara Masirika   

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