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Un groupe d’universitaires du Sud Kivu réfléchissent sur l’affaire dite de cent jours dans laquelle Vital Kamerhe est accusé. Ce groupe d’intellectuels pensent que l’issue de ce procès dégage avec lui le germe de la balkanisation de la RDC ainsi que la radicalisation et le tribalisme.

Remontant dans l’histoire, on note que lorsqu’Emile Zola prit position en faveur du capitaine Alfred Dreyfus, personne ne pouvait parier sur la suite que l’histoire réservera à cette cause. Cette affaire bouleversa la France pendant 12 ans, de 1894 à

1906, la divisant profondément et durablement en deux camps opposés : les « dreyfusards », partisans de l’innocence de Dreyfus, et les « antidreyfusards », partisans de sa culpabilité.

Vraisemblablement, cette histoire suscita de très violentes polémiques nationalistes et antisémites, diffusées par une presse influente. Après condamnation au premier degré. Elle s’acheva en 1906, par un arrêt de la Cour de cassation qui innocenta et réhabilita définitivement le capitaine Dreyfus.

A partir de cette affaire, des universitaires réfléchissent à haute voix !

« Si l’affaire Dreyfus avait conduit à la division de la France en deux blocs, le procès

‘’Kamerhe’’ emporte avec lui le germe de la balkanisation de la République Démocratique du Congo, de la radicalisation et du tribalisme » dénonce le professeur Emery Mudinga, un des membres du groupe de réflexion des universitaires du Sud Kivu, ajoutant que les auditions des témoins l’ont jusque-là, démontré absolument.

Selon lui, à l’instar de l’affaire Dreyfus, une presse influente, essentiellement de l’Ouest du pays, semble orienter les poursuites dans le sens de la condamnation. « Sans préjuger du fond de l’affaire, Kamerhe sera sans doute condamné non pas en raison de son implication avérée dans le détournement, mais parce qu’une certaine élite a besoin d’un coupable » oriente Mudinga.

Sur pied de l’article 22 de la déclaration de Kampala sur la liberté intellectuelle et la responsabilité sociale, le professeur Rugendabanga Macece Eloi indique que la présente tribune inaugure toute une série de réflexions et d’actions qui s’inscriront dans le temps, jusqu’à l’éclatement de la vérité ontologique sur cette affaire.

A en croire cet universitaire, ce dossier constitue un véritable tsunami politique, dont la vague pourrait ne pas s’arrêter au seul Vital Kamerhe ? Le directeur de cabinet de Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe, est poursuivi avec deux co-accusés, pour le détournement présumé de 50 millions de dollars d’argent public alloués à la construction de 1.500 maisons préfabriquées.

  • Egide Kitumaini

 

 

 

 

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