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Les Chefs de Travaux Cubaka Cicura Charles, LWABOSHI Romain, MURHABALE Bertin et SHERIA Justin parlent d’un procès de honte en RDC.

Évoquant toujours le procès de cent jours, ces chefs de travaux réunis au sein du groupe d’universitaires du Sud Kivu invoquent une incohérence institutionnelle au niveau national. Selon eux, elle s’est manifestée au grand jour au cours de ce procès qu’une certaine opinion qualifie de honte.
« L’Etat ne peut pas fonctionner avec des acteurs qui ne conjuguent pas pour l’intérêt général », arguent-ils indiquant sans équivoque que tous les projets en cours des politiques publiques risqueraient de connaître un dysfonctionnement sinon un arrêt au détriment des populations qui en ont tant besoin.

Le Fcc et le Cach pourraient divorcer ?

Les hypothèses du chaos n’écartent pas du tout une rupture entre les alliés actuels (FCC et CACH) ou une implosion du CACH fragilisant davantage l’Etat, et l’exposant aux velléités extérieures d’instrumentalisation, d’exploitation, d’occupation et de domination ; – la mise à mal de la cohésion nationale et la résurgence de l’insécurité dans certaines parties du pays où la réactivation des groupes armés avec de nouvelles ambitions qui iraient au-delà du discours de « sécurisation communautaire », derrière un contrôle des ressources minières, bat son plein ; – l’accroissement des velléités séparatistes et indépendantistes qui risquent d’ouvrir la voie aux partisans du projet de balkanisation de la RDC sachant que la fragilisation du Kivu, bastion naturel de la résistance, rendrait la tâche facile aux tenants de ce projet et à d’autres opportunistes ; – l’exposition de l’état d’urgence, qui a toute son importance dans la gestion de la pandémie de la Covid-19, à des soupçons quant aux réelles intentions de bienfaisance à l’endroit du peuple qui peut l’interpréter comme un fourre-tout, comme un instrument manipulable au gré des finalités politiciennes égoïstes qui s’avèrent dévastatrices pour la vie et la santé juridique d’une nation qui peine à s’affermir dans la démocratie ; – la manipulation et la désagrégation de la société civile et des organisations de défense des droits de l’homme aboutissant à l’anéantissement de leur travail de sentinelle de l’orthodoxie de la gestion de la nation ; – les frustrations d’une partie de la population pourraient radicaliser les positions et entrainer des troubles dont la répression violente risque d’entraîner de graves violations des droits humains et décrédibiliser nos institutions et la capacité politique de nos dirigeants à l’échelle internationale ; – la perte de confiance des citoyens dans les institutions de la République qui ont droit de s’interroger, par exemple, sur les attributions des organes judiciaires qui doivent exercer correctement leurs prérogatives constitutionnelles sans verser dans une justice de façade, dans une ‘‘justice injuste’’ ; – la dilapidation des biens communs pour orienter la justice en faveur des desiderata des nébuleuses (internes et externes) ayant comme objectif de régler les comptes à certains acteurs politiques consciencieux prêts à travailler pour l’avènement d’un Congo fort et uni ; – le positionnement électoraliste pathologique engendre une oligarchie qui ponctionne et phagocyte le pays en plaçant les uns en position de consolider leur opulence pendant que la population dans son ensemble ne cesse de croupir dans la misère la plus noire qui la prédispose à recevoir par ‘charité ce qu’elle doit recevoir par justice, l’interprétation extensive du droit pénal et l’instrumentalisation du pouvoir judiciaire à des fins politiques rappelle des précédents historiques récents, notamment le cas Jean-Pierre Bemba, Moise Katumbi.

  • Egide Kitumaini

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