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Grâce à l’appui financier de Norwegian church aid (Nca), Le Souverain Libre continue à organiser des revues de presse participatives pour clarifier les valeurs et transformer les attitudes face aux violences basées sur genre dans le territoire de Kalehe. Il découvre que les femmes subissent diverses violences domestiques et conjugales à l’escale de Ihusi …

Située à 66 kilomètres au nord-est de la ville Bukavu, lhusi est le chef-lieu du territoire de Kalehe et de la chefferie de Mbinga Sud. Les femmes mariées sont régulièrement battues et accusées de tous les maux dans cette localité. Ces épouses sont victimes des diverses violences domestiques et multiples maltraitances conjugales. Elles ne peuvent exercer aucune activité génératrice des revenus et sont privées de l’argent. Les hommes sont les auteurs de ces comportements et attitudes. La pesanteur des normes sociales négatives prévaut dans le milieu.

Le journal Le Souverain Libre  vient d’effectuer une descente sur terrain et d’organiser une revue de presse participative. Et ce, pour que les autorités de toute catégorie et les acteurs sociaux  jouent leur partition rôle dans la réduction des violences basées sur le genre et l’adoption d’un comportement positif envers les femmes.

Certaines dames prennent le courage d’éventrer le boa et de dénoncer ces violences basées sur le genre. « Nos époux passent à l’acte sexuel sans nous demander le consentement. Ils nous prennent pour des jouets et des objets de plaisir. Personne n’ose dénoncer ces viols conjugaux à la police et encore moins auprès des instances  judiciaires », dénonce, anxieuse et toute honte bue,  une cultivatrice mère de cinq enfants. « Mon mari rentre souvent ivre au milieu de la nuit. Il m’impose l’acte sexuel sans mon consentement. Si je refuse, je suis battue comme une bête », lâche une autre épouse de pêcheur la quarantaine bien sonnée. Leurs congénères se voilent le visage avec les mains et acquiescent de la tête. Beaucoup de femmes à Ihusi subissent le même calvaire dans leur foyer. Certaines déclarent devoir satisfaire leurs époux quel que soit leur  état d’ébriété ou de santé. D’autres préfèrent garder le silence pour ne pas être chassées et répudiées du foyer.

Beaucoup d’hommes d’Ihusi  n’autorisent pas à leurs conjointes d’exercer des activités génératrices des revenus comme un petit commerce ou l’élevage. Nombreux abandonnent entre temps leurs responsabilités des chefs de famille. Certains ne savent même pas si les enfants vont à l’école ou ont des habits. L’avenir des mères et des enfants est hypothéqué.

Cependant, le Protocole de Maputo autorise la femme à disposer de son corps et à décider de sa maternité. Bien plus, cet instrument juridique africain autorise l’avortement médicalisé de la femme en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque  la grossesse met en danger la santé de celle-ci. Reste à savoir jusqu’à persisteront des coutumes rétrogrades et normes sociales négatives !

Christian Kika

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