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La mairie de  Bukavu déloge les  occupants des  écuries à son  cercle hippique. Elle promet d’indemniser chaque famille déguerpie avec 400 dollars seulement.

La scène se passe le matin de ce vendredi 11 novembre, à l’endroit appelé aujourd’hui ‘’macheval’’, en dessous du camp militaire Saïo, dans la commune d’Ibanda.

Des gens, l’air très triste, ramassent ce qui peut l’être encore des débris de leurs habitations. Des logements aménagés ou construits sur les anciennes écuries ou logis des chevaux.

Selon eux, la mairie de Bukavu a commencé à démolir leurs  maisons depuis avant-hier, le mercredi 9 décembre. Et ce, après plus d’une semaine de sommation pour les déguerpir des lieux.

Ces familles affirment que l’hôtel de ville veut spolier leurs petits espaces. D’autres regrettent de ne plus avoir de logis pour passer la nuit. Ils ne sont pas à l’abri des intempéries de la saison des pluies.

Des sources proches de la mairie rejettent en bloc toutes ces allégations. Selon elles, il n’est nullement question de spoliation. L’Etat veut tout simplement recouvrer sa propriété et l’affecter à des nouvelles fins, publiques et utiles.

Les occupants utilisaient mal ce domaine de la mairie.

L’hôtel de ville de Bukavu promet d’octroyer une enveloppe d’environ 400 dollars à chacune des familles déguerpies.

Certaines langues pendues, de troisième âge et nostalgiques, ne trouvent pas gratuitement ces gestes dits de bonne foi et de soutien. Ils rappellent deux choses. Les écuries faisaient partie du cercle hippique. La vallée de la Mukukwe était couverte d’herbe pour nourrir les chevaux.

  Georges Kitoka

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