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Les étudiants de l’Isp Bukavu signent qu’ils ne paieront pas plus  de 50 dollars américains supplémentaires  pour sauver l’année académique.

Les valves des l’Institut supérieur pédagogique (Isp) affichent que les étudiants de la première et deuxième années de graduat doivent ajouter 206 250 francs congolais (125 dollars américains) aux 301 760 fc  (183 $) déjà payés,  ceux de la troisième année de graduat et de la deuxième licence déboursent encore 247 500 fc (150 $)   après avoir payé 370 000 fc (224 $) et pour la 1ère licence l’ajout est de 22 750 fc (135 $) sur les 315 000 fc (213 $). Entretemps, les enseignants de l’Isp continuent leur et les amphithéâtres des cours restent fermés. Selon eux, le paiement des frais académiques au taux de 920 fc congolais pour le dollar ne peut pas faire fonctionner l’institution. Mais les dialogues continuent.

Ces négociations concernent les enseignants grévistes et les étudiants. Les conclusions ne sont pas affichées depuis la mi-session d’avril. Les autorités académiques n’estiment opportun de les dévoiler. Selon le directeur général de l’Isp, le professeur Patrick Mze Somora,  le comité de gestion tient à écouter les étudiants et espère ainsi trouver une issue pacifique à la grève des enseignants. Et cela, par la voie du dialogue entre le corps scientifique et les étudiants.« …Nous poussons les réflexions. Les parties prenantes sont disposées à dialoguer … », affirme-t-il.

Les enseignants réclament des compensations

Sans troubler  l’ordre public, le corps scientifique de l’Isp veut plus continuer à enseigner aussi longtemps que le taux de change ne sera pas normalisé. Selon le professeur Paulin Bapolisi, les enseignants sont en grève parce qu’ils attendent la concrétisation des promesses faites par les autorités étatiques. « Le gouvernement national avait promis des compensations, après l’acceptation du taux de change de 920 fc le dollar. Mais jusque-là, rien n’est fait », s’énerve-t-il.

Les frais de la discorde

Le porte-parole des étudiants de l’Isp, Benjamin Mihigo avoue que les enseignants ne devraient pas grever parce qu’ils ont accepté ce taux.  » …Nous demandons au gouvernement congolais de nous remettre dans notre droit qui est celui d’étudier… » insiste-il.

Le collège des étudiants convoque une réunion avec tous leurs camarades. Ils proposent ensemble des ajouts financiers  pour essayer de sauver l’année académique en cours. Ils proposent au collège de gestion de formaliser l’ajout de 50 dollars. Cette proposition sera présentée au comité de gestion par le porte-parole des étudiants au cours d’une réunion du conseil de l’institut.

De fil en aiguille, ce conseil se réunit et décide les frais d’ajouts pour sauver le bateau du naufrage. Les étudiants se disent surpris de cette mesure qui ne prend pas en compte leur proposition de 50 $ supplémentaires. Pour eux, le conseil de l’institut est allé trop loin : le montant de 50 $, qu’ils ont proposé, est triplé. Ils exigent la suppression des frais alloués à l’internet, à l’achat d’un nouveau bus et à l’accès aux soins médicaux. Le collège des étudiants recommande une réunion extraordinaire du conseil de l’institut et au comité de gestion il demande à la  revoir ses calculs à la baisse.

Après que le ministère de l’enseignement supérieur et universitaire ait autorisé les étudiants à payer les frais de cette année académique  au taux de 920 fc le dollar américain, l’Etat avait promis de payer les compensations aux enseignants. D’où ces discussions sur ces ajouts et le sort de cette année académique 2018 – 2019 !

Georges Kitoka

 

 

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